
Au Togo, la législation demeure restrictive, autorisant l’avortement uniquement en cas de malformation du fœtus, de viol, d’inceste ou lorsque la santé de la mère est en danger. Cette restriction contraint de nombreuses femmes à recourir à des avortements clandestins, entraînant des pertes humaines et des complications graves. Le samedi 18 janvier 2025, FEDIA a organisé une séance de sensibilisation pour informer les femmes des dangers de ces pratiques et dénoncer cette loi punitive.
Lors de cet événement, des témoignages poignants, notamment celui d’une famille endeuillée, ont illustré les conséquences tragiques des avortements non sécurisés. Madame Edwige, coordinatrice de FEDIA, a exposé les raisons poussant les femmes à avorter clandestinement, telles que le rejet du partenaire, la stigmatisation, la pauvreté et la honte, ainsi que les conséquences à court et long terme sur leur santé physique et psychologique. Un débat a permis de recueillir diverses opinions sur le droit des femmes à disposer de leur corps face aux pressions sociales, religieuses et familiales.
Des intermèdes, dont un sketch présenté par le Club des Filles Vaillantes de FEDIA, ont mis en lumière les souffrances des femmes victimes de cette législation.
En conclusion, un plaidoyer a été lancé pour dépénaliser l’avortement, aligner la législation togolaise avec les normes internationales, et garantir un accès légal et sécurisé aux soins de santé reproductive. L’événement s’est achevé par un appel à la prise de conscience collective sur les dangers des avortements clandestins et à l’adoption de mesures pour protéger la santé et les droits des femmes.
Rédigé par Meldi