Le 29 août 2025, le petit village côtier de Togokomé, dans la commune des Lacs 3, a vibré au rythme de chants, de danses et d’espoir. Sur la place publique, femmes, notables, autorités locales et partenaires se sont réunis pour célébrer un moment historique : le lancement officiel du « Projet Innovant de Renforcement de la Résilience Économique et Écologique des Femmes de Togokomé par l’Héliciculture et la Reforestation », initié par l’association FEDIA (Familles Engagées pour le Développement Inclusif en Afrique) avec le soutien financier de l’Ambassade d’Australie à travers Australian Aid.
Un projet porteur d’avenir
Ce projet ambitieux vise à répondre à un double défi : la dégradation de l’environnement et la précarité économique des femmes. À travers la mise en place d’une escargotière communautaire, le reboisement de plus de 2,5 hectares, et la création de deux coopératives simplifiées – YAYRA et FEYA – FEDIA entend offrir aux femmes de nouvelles sources de revenus tout en restaurant les sols appauvris par les changements climatiques.
Sous un soleil bienveillant, la cérémonie a débuté vers 14h30, animée par M. AGBELI Sandro, Chargé de programmes à FEDIA. Les chants du groupe folklorique Novissi ont ouvert la célébration, plongeant l’assemblée dans une ambiance de joie et de fierté partagée.
Des discours empreints d’émotion et d’engagement
Dans son mot de bienvenue, le Régent de Togokomé, M. AMAGLO Kodjo, a salué « une initiative salutaire qui redonne espoir à nos femmes et à notre terre ». Il a remercié FEDIA et ses partenaires pour avoir choisi Togokomé comme terre d’expérimentation d’un modèle de développement durable et inclusif.
Prenant la parole à son tour, Mme BEDOU Ablavi, Coordinatrice de FEDIA, a rappelé la vision du projet :« Ce que nous lançons aujourd’hui n’est pas seulement un projet, c’est un mouvement. Un mouvement pour la résilience, pour la dignité, et pour la nature. »
Elle a ensuite présenté les réalisations déjà en cours : 830 plants reboisés, un mini forage opérationnel, une toilette sèche écologique, et la construction de l’escargotière qui servira d’espace de production, de formation et de solidarité.
Le Chef d’agence ICAT d’Aného, M. MENSAH Fioklou, a salué le caractère innovant de l’initiative, soulignant que l’agroforesterie et l’élevage d’escargots constituent « une combinaison intelligente entre économie verte et développement rural ».
Enfin, le représentant du Maire de la Commune des Lacs 3, M. BALALIMA Antoine, a déclaré ouvert le projet en ces termes :
« FEDIA et ses partenaires montrent qu’un autre développement est possible, un développement qui part du village et qui redonne la parole aux femmes. »
Des gestes forts pour marquer un nouveau départ
Après les discours, les autorités et les bénéficiaires se sont rendues sur le site de reboisement, où le Régent, la Coordinatrice de FEDIA et le représentant du Maire ont planté symboliquement des arbres de Gmelina, symbole de vie et de renouveau. Puis, la foule a accompagné les officiels jusqu’à l’escargotière communautaire, où le ruban inaugural a été coupé sous les applaudissements. Ce geste, simple mais puissant, a marqué le début d’une nouvelle ère pour les femmes de Togokomé.
La cérémonie s’est clôturée par une visite du site, un cocktail convivial et des entretiens avec les responsables locaux et les bénéficiaires, toutes fières et déterminées à faire de ce projet une réussite exemplaire.
Une communauté unie autour du changement
Ce lancement a suscité un enthousiasme unanime. Les femmes, regroupées au sein des coopératives YAYRA et FEYA, ont exprimé leur gratitude et leur engagement à entretenir l’escargotière et les plants reboisés. Les notables et les services techniques présents ont également salué la mobilisation exceptionnelle de la population et l’impact positif attendu sur la sécurité alimentaire et l’économie locale.
Un succès porteur d’espoir
Au-delà de la cérémonie, le projet marque le début d’une transformation durable à Togokomé. En combinant autonomisation économique, restauration écologique et solidarité communautaire, FEDIA démontre que les femmes rurales sont les véritables actrices du changement.
« Ce projet, c’est l’avenir de Togokomé », a résumé une bénéficiaire, sourire aux lèvres, une pelle à la main.